Parti tôt, pris mon chien, Kate Atkinson

Qui se révèle être, plus ou moins, la suite de « La souris bleue« , où du moins, l’on retrouve Jackson, un Jackson qui « regrette dieu » mais égal à lui même, après la tornade Julia, après l’ouragan Tessa, avec un petit garçon en pointillé, mais sans sa fille, ado rebelle devenue ( ce dont on pouvait se douter …) Un Jackson presque mystique, donc, qui vogue d’abbayes anglaises en abbayes anglaises avec une seule vague enquête sur le feu : découvrir les origines d’Hope Mac Master, née en Angleterre, de parents qui vont se révéler inconnus, adoptée par un couple charmant et menant sa vie en Nouvelle Zélande, une cliente à points d’exclamation et une recherche en suspension.

Evidemment, c’est une enquête prétexte à autre chose, prétexte à prendre des routes de campagne, à s’arrêter en chemin. D’autres chemins de traverse ne croisent pas forcément tout de suite les circonvolutions du détective privé en quasi retraite. En forme d’impasse, la route de Tilly, vieille actrice qui finit sa petite carrière dans un roman à succès ( sans qu’elle y soit pour quoi que ce soit), sa mémoire file à vaut-l’eau, mais elle garde l’image d’une petite fille, dans un centre commercial, qui semblait bien avoir besoin d’aide, elle aussi. En forme d’autoroute aléatoire, la route de Stacy. Retraitée de la police, sorte de dragon redouté et efficace, hommasse au coeur tendre, elle garde, elle, le souvenir d’un appartement où un enfant a survécu auprès du corps de sa mère assassinée.. Alors quand elle croise le visage morveux d’une petite fille, rendue presque demeurée par son futur destin pas trop beau, et bien, elle l’achète à sa pute de mère, même pas très cher. Jackson, lui, pendant ce temps là, sauve un chien, ce qui n’est pas pareil évidemment, mais quand même un peu dans le roman, où avoir charge d’âme vous fait basculer les personnages dans l’humanité fragile. Ce qui n’avance en rien l’enquête de Jackson, bien sûr. C’est du Atkinson, quoi … Mais un Atkinson qui traîne un peu en longueur, surtout au début, le temps de remettre en place tout le passé de Jackson. Même en version courte, quand on le connait déjà, on a envie de passer à la suite. La construction narrative est également un peu moins efficace que dans « La souris bleue », on se croirait parfois dans une carte du GR, mais des viaducs pour passer d’une route à l’autre. Cependant, à lire parce qu’il y a des pages d’une tendresse pointilliste pour une petite fille qui tient sa baguette magique solidement, aussi solidement que Tracy sa bouée de sauvetage miniature.

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