Etoiles, Simonetta Greggio

« Etoiles »: de chef étoilé et de Stella,  princesse au petit pois …  C’est cousu de fil blanc, c’est une harlequinade, mais une qui en fait exprès, se coule dans le moule d’un croustillant de tomates bien mûres qui fondent dans la bouche, sans se soucier des morceaux de châtaignes qui flottent dedans (ma comparaison peut semble tirer sur le roussi, mais c’est un des plats qui se concoctent dans le livre, et les tomates et les châtaignes, j’aurais pas cru que ça passait ensemble, du coup j’ai retenu. Ceci dit, je ne vois pas comment on fait pour faire tenir de la châtaigne dans un croustillant de tomates. Ceci dit, je ne sais pas non plus comment on fait tenir de la tomate dans un croustillant. Pour finir, je ne sais pas ce qu’est un croustillant, non plus).

De toute façon, il nous en passe sous le nez plein d’autres de saveurs goûtues dans cette histoire. Normal, le héros est un grand chef, le futur successeur de Bocuse, se murmure-t-il dans la planète des reconnaissances culinaires. Il s’est élevé de ses petits doigts au Panthéon, puis bousté par sa belle femme blonde et son « coach », a atteint le firmament, tout en ayant cure des bien-être matériels qui le cotoyent ( c’est elle qui a voulu, lui, c’est les valeurs simples du terroir).

Mais voilà, Gaspard va prendre un gros coup sur sa tête de chef aux trois étoiles, claquer deux portes de sa vie et jeter la clef aux orties, partir sans savoir où, au volant de son beau 4X4, celui que la belle blonde aux calculs affutés lui avait mis entre les mains. Gaspard fuit, et dans sa fuite, s’égrène sa carte bleue en Gold, Gaspard n’a plus rien. Sauf que la baguette magique de sa vie le guide vers son royaume à lui, « Chez tonton j’ai faim », une guinguette de guingois perdue dans la garigue de Pagnol au parfum de retour aux sources. Sans cuisine high tech, mais avec des graines magiques qui poussent de son patoger à la vitesse des U.V provençaux, il va se remonter les bretelles, retrouver le goût de l’amour en même temps que celui des produits simples revisités quand même par l’huile d’olive de chez sa voisine qui la pile avec les doigts.

C’est articiel et rafraichissant comme du rosé pamplemousse, où l’on assiste à la transformation de de feuilles de Basilic géantes en feuilles cristallisées saupoudrées d’une miette de poutrarque ( des oeufs de mulet fumés, simple et du terroir, on a dit …) et à celle de la belle Stella aux longues jambes croisées en kidnappeuse du passé de Gaspard, dont elle ne fera qu’une bouchée …

Merci à jardin buissonnier. (pour le rosé pamplemousse, c’est quand tu veux …)

Laisser un commentaire

Un Site WordPress.com.

Retour en haut ↑