Entre le premier tome et le second, j’ai changé de décor. J’ai quitté mon canapé de lecture habituel, mais j’ai emporté mon plaid. Décor : un havre de paix sur la côte bretonne, (un poil frisquet le havre, mais là n’est pas le propos), un autre canapé, ma copine A. vautrée dessus, mon plaid autour. Moi, dans le fauteuil en face, orientée soleil, « Annabel » en main, mais sans le plaid, alors qu’il fait super froid dans « Annabel » … j’entends A. finir de relire « Personna » en déclarant ‘Il me faut la suite ». Je ne peux qu’acquiescer, il nous faut la suite.
Ce qui fut fait (un grand merci aux librairies indépendantes de la côte bretonne, on a frisé le rapatriement en urgence vers l’intérieur des terres …).
Retour au havre de paix, toujours quelque peu frisquet, quand même (mais là n’est toujours pas le propos) . Je finis « Annabel » en piquant le plaid de fiston, qui en échange m’a piqué mon caban ( qui lui va super bien, mais là n’est toujours pas le propos) et fifille, le manteau de la fifille de A. (qui lui va super bien aussi). Ben oui, eux, ils sortent du havre de paix (il faut bien aller chercher le pain). Nous, moins, à cause d' »Annabel » et de « Trauma ». (et puis, comme les autres vont chercher le pain, les moules et le vin blanc, ma foi …)
Ma copine A, relève parfois la tête : » Tu sais Sofia, et ben si ça se trouve … » -« Ne me dis rien … » – un silence plus tard « Tu sais le médecin légiste ? » – « le gentil ? Non pas lui, ne me dis rien …. » – « Je ne dis rien, mais tu te souviens dans le premier, la petite fille juive qui s’enfuit … » – » Non, ça se complique, elle revient ? – « Je ne dis rien, je te dis … »
Conclusion, les copines qui lisent en face de vous, le prochain bouquin que vous allez leur piquer, c’est encore pire que les blogs qui spoilent. Les blogs, au moins, vous pouvez vous boucher les oreilles.
Ha, oui, l’intrigue ? Puisque je suis sortie du havre de paix avec « Trauma » en main et « Catharsis » pas loin ( et que j’ai récupéré mon plaid) … Ben en fait, ça se complique … Une nouvelle série de crimes prend la suite des corps des jeunes garçons momifiés, qui restent quand même en arrière plan. On sent que le cercle devient concentrique, on se rapproche du centre (mais lequel ?) névralgique, l’inceste pullule toujours, et même se multiplie, comme les personnalités multiples de Sofia qui tente de résister à Viktoria, comme elle le peut.
Jeannette reste la même, plus ou moins, de plus en plus proche de Sofia, qu’elle a embauché pour dresser le portrait psychologique du tueur-ou de la tueuse, qui signe cette fois-ci ses crimes d’un bouquet de tulipes jaunes et tend à la police des coupables de crimes anciens qui se relient à une institution pour jeunes filles, pas vraiment catholique.
Toujours aussi écrit à l’emporte pièce, toujours aussi addictif.
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