Sans en vouloir aucunement aux tenanciers/tenancières des blogs que j’aime, mais/et, où il faut prouver que l’on est pas un robot avant de poster un commentaire super dispensable (je parle des miens, bien sûr … pas de ceux des autres qui arrivent toujours avant moi, et que je me dis « mince, c’est ce que je voulais dire … et maintenant, je dis quoi ? ben rien »), j’avoue que je ne peux m’empêcher de dire que l’exercice me plonge dans des affres existentielles, que, j’avoue encore, je n’aurais jamais pensé avoir à patauger dedans …
Parfois, il faut sélectionner, après avoir commenté « Je note, il a l’air super bien ce titre » ( ce qui est ma tendance générale) , toutes les images de café. Moi, tant que le café est dans une tasse (un mug, un bol), ça va … Mais, l’affre commence devant l’image floue d’un grand verre (le flou étant peut-être dû au fait que je retrouve rarement mes lunettes, car il se trouve que comme je n’ai pas besoin d’elles pour lire les commentaires, je m’en munie rarement à l’avance devant l’ordi). Un grand verre avec du liquide noir dedans, cela peut-être une guiness ou un Irish Coffée, or dans un Irish, il y a du café. Faut-il sélectionner les images avec du café pur ou du café avec des trucs dedans ? C’est pas marqué. J’angoisse : je valide ? je ne valide pas ?
En soi, je m’en fiche de valider (ou pas) une Guiness déguisée en Irish ( ou l’inverse ( pour les lecteurs qui suivent encore, sachez que j’ai bu un Irish il n’y a pas longtemps et qu’il y a bien du café dedans …)). MAIS, c’est juste que si je me gourre, je devoir passer la sélection de rattrapage, celle des aliments, qui est la sélection que je redoute le plus. Surtout à cause des petits pots en verre, les verts, surtout.
Des petits pots en verre genre batraciens, verrines de pistache fluo, des trucs qui n’existent pas en vrai ( en tout cas, moi, je ne les mangerais pas, même sous la menace de devoir lire un Musso, un Houellebeck, sans parler d’un Levy Marc Jean Bernard Henry confondus). Je regarde, pétrifiée, l’image floue d’un guacamole boosté aux colorants d’avocats génétiquement modifiés par un accouplement de reinettes égarées hors d’Andersen, et je me dis « je coche ou pas ? C’est un aliment ? ou pas ?
Et me voilà plongée dans mes affres d’incertitudes … J’ai beau plisser des yeux, le flou reste ( évidemment, je ne suis pas allée chercher mes lunettes, trop plongée dans mon affre …), le vert reste aussi. Et je n’ai toujours pas publié mon commentaire.
Ai-je déjà dit à quel point je ne lirai pas Ferrari, parce que Ferrari, je ne peux pas depuis que je n’ai jamais réussi à passer les dix premières pages de « Là où j’ai laissé mon âme », ai-je déjà dis à quel point « Le liseur » est pour moi un livre qui m’a mis sur la piste d’Hannah Arenth ? Je ne sais plus.
Mais la souris tendue, je clique, je suis en sueur froide, j’ai bon. J’ai prouvé que je ne n’étais pas un robot. Je suis super fière. J’ai reconnu tous les aliments.
Quand même, les concepteurs du machin sont de sacrés vicelards, anti-commentaires. Ils mériteraient de bouffer les verrines verdâtres en buvant la guiness déguisée en sushi.
Bons commentaires à tous !
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