ça ne va pas rentrer dans le time-in … Ou alors, j’arrête les visites de châteaux et d’abbayes, j ‘arrête les apéros avec les copains, j’arrête les baignades dans la piscine ( ce qui est hors de question, vu que je viens de m’acheter un nouveau maillot de bain « Princesse tam-tam », que je suis épilée de près, des mollets jusque la moustache ( que mon « salon de beauté » appelle « épilation des lèvres » … J’adore, une fois, j’ai dit » c’est pour la moustache », et la jeune fille fille m’a rétorqué « Vous voulez dire, le dessus des lèvres ». Ben oui, c’est ce que je voulais dire))
Et là, je me dis « ça va pas rentrer », dans la voiture non plus, d’ailleurs. J’ai compté : 59 bouquins sur l’étagère des non lus, plus trente sur l’étagère des « non lus que je ne lirai sans doute jamais », mais que je garde « au cas où ». Sans compter le dernier en date que mon amie A. m’a convaincue d’acheter en dernière minute (très facilement, il faut le dire,mais il est petit, petit, et elle m’a garanti un page turner), sans compter ceux des enfants, fiston et fifille, sans compter ceux de mon homme (mais eux, ils comptent à peine, en été, il regarde ceux que je viens de finir et il me demande : « il est bien celui-là ? », après, il copie, le lâche, mais cette lâcheté nous permet de ne pas acheter un coffre de toit, quand on part, ce qui me permet d’acheter d’autres livres dans les petites librairies indépendantes que je croise ….)
Quinze jours, je n’ai que quinze jours pour écluser les apéros, les baignades, les châteaux, les abbayes, rédiger les notes, publier les d’avance au cas où j’aurais la flemme d’en faire des fraîches, sans compter le temps de couper les tomates et de mettre de l’huile d’olive dessus, de couper le basilic et d’aller voir ma fifille plonger … « ça va juste être pas possible », je me dis …
Il va falloir faire les marchés du coin, traîner le matin, regarder le soir tomber le soir … mettre les paréos à sécher, et refaire le monde, comme si celui qui existe n’existait pas. Lire. Mais pas tout, ça ne va juste pas être possible …
Les sélectionnés de cette année sont (il y en a qui reviennent en deuxième année) par ordre de préférence de lecture, que je ne respecterai pas, je le sais !) :
« Le fils » Philipp Meyer (et hop, dans la caisse, je veux dire la caisse qui doit rentrer dans la voiture)
« Un vent de cendres » Sandrine Colette, parce que qu’il est petit.
« Incandescences » Ron Rash, parce que ce sont des nouvelles, et que c’est bien d’alterner, même quand on n’aime pas les nouvelles, mais qu’on adore Ron Rash.
« Passé imparfait » Jullian Fellowes, parce qu’il est gros, et que les gros après les nouvelles, c’est bien. Et que un parfum de « Downton Abbey », cela ne nuit pas.
« Vertige », Francis Thilliez, parce qu’un peu de « page turner » ne nuit pas non plus, si je veux tenir le rythme.
« Warlockk », Oaley Hall, parce que qu’il faut bien que je commence à me la coltiner ma récolte nantaise, celle conseillée par Bertrand, de la librairie « Vents d’ouest » ( le dealer qui vous fait croire que vous avez gagné le gros lot dès que vous avez mis un pied dans dans son saloon)
« L’île du point Nemo » de Jean-Marie Blas de Roblès, parce que j’adore Jean-Marie Blas de Roblés. Point.
« Le ravissement des innocents », Tayiye Selasi, par ce que toutes les A. ont aimé, et que je ne l’ai pas lu. Et que normalement, c’est moi qui commence. Non mais.
« Le général du roi », Daphné Du Maurier. Parce que depuis que j’ai redécouvert la Daphné, pas question de partir en vacances sans elle.
« Qui touche à mon corps je le tue », Valentine Goby, parce qu’il est tout petit, et que j’ai super envie de le lire, depuis …. un certain temps ( tout ce que j’espère maintenant, c’est qu’il a aura de l’attente dans les files d’attente pour les châteaux)
Dans le même but, je prends « La femme aux pieds nus » et « Inyensi ou les cafards », Scholastique Mukasongha, sauf que que quand j’arriverai à me prendre le billet pour le château, je serai tellement en larmes, que je ne suis pas certaine que l’on me laisse rentrer …
« Tu ne verras plus », Pascal Dessaint, au cas où un coup de noir me manquerait.
« Les belles choses que portent le ciel » Dinaw Mengestu, pour compenser le noir
« La colline des potences », Dorothy M. Jonson, parce qu’un peu de retour dans les grandes plaines ne fera pas de mal.
Et les autres; les pavés pour exploser ma première participation au challenge de Brize :
« Yeruldelgger », Ian Manook,
« Le chardonneret » de qui tout le monde sait qui,
« La chute des géants », Kent Follet, vu qu’il faudra bien que je le lise un jour,
» Karoo », Steve Tesich,
Et si quelqu’un me dit que cela n’est pas possible en quinze jours, je lui mange son château. Parce que dans la voiture, il va falloir aussi faire rentrer les sacs de fringues, et c’est que que ce n’est pas gagné. Non plus.
PS : c’est rentré (dans la voiture …) et au moment où je publie, je suis arrivée à destination, et sans sans encombres que j’ai fait ma première entorse à la liste, j’ai commencé par Daphné …
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