Un roman à quatre générations d’une même famille, les Lamontagne, originaire de La rivière du loup, dans le bas Saint Laurent, bourgade québécoise ; une église, un couvent, une école religieuse, et un héros, Louis Lamontagne, dit aussi Cheval Lamontagne, ou Papa Louis, croque mort de son état.
L’épopée, la saga, commence avec l’arrivée de sa mère, la Madeleine américaine. La première Madeleine, la grand mère de Louis, avait décrété qu’il fallait une Madeleine dans la famille, une par génération. Son père, Louis Benjamin n’en ayant pas trouvé dans le coin, Madeleine, la mère, va lui en importer une des USA voisins.
La madeleine américaine est étrange aux yeux des Lamontagne, elle a plus l’allure d’un oiseau de passage que de la solide épouse attendue. Mais le Louis Benjamin en étant complètement mordu, la famille ne peut la retourner à l’envoyeur, et elle fut gardée. La madeleine porte bien son prénom, et c’est par les douceurs, brioches et pains au goût de nuage, qu’elle conquiert la famille, le village, et même le curé, qui se laisse quelque peu aller à la gourmandise … En une nuit de nativité revisitée à la sauce québécoise du réalisme magique, de l’Américaine naît Cheval. A son tour, il sera l’homme des légendes et des exploits fanfarons, avant de les raconter à la troisième génération. Entre deux gorgées de gin, et à la barbe de sa femme, Irène, qui préfère les voix de la messe à celle qui raconte les frasques peu orthodoxes d’un autre temps.
La troisième Madeleine de l’histoire est celle qui fera le lien avec le temps présent. Elle écoute les contes pas pour enfant de son père, dans le salon qui jouxte le salon funéraire où madeleine, la mère, qui n’est pas vraiment morte joue les hôtesses d’accueil pour affligés. Mais le magique s’estompe et avec Madeleine, la dernière, on rentre dans l’ère moderne … Et c’est là où le pavé se gâte un peu …
Même si le récit garde son intérêt jusqu’au bout des 700 pages, cette petite fille qui se voulait sainte, se convertit en business woman sans cœur, et ses deux fils, Gabriel et Michel, sont des archanges ratés (un prof de sport exilé, et un ténor peu doué …). Ils manquent justement de ce surnaturel qui portait les personnages jusque là.
La construction en trois parties associe passé et présent, et le puzzle fonctionne plutôt correctement, même si pour moi, une pièce peine à trouver sa place : la Madeleine de la montagne allemande qui fait plonger la saga québécoise dans les relents de l’Allemagne des années trente.
Le grand écart rend la saga bancale …
J’ai pour ma part beaucoup aimé. J’aime ces romans un peu fouillis pleins de personnages plus grands que nature. Du coup, le grand écart dont tu parles ne m,avait pas ennuyée!
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J’ai beaucoup aimé les premières parties, avec, comme tu le dis, des personnages plus grands que nature, et puis vers la fin, les personnages deviennent plus fades, je trouve, et du coup, le fouillis passe moins bien !
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Pas de réserves chez moi non plus, ce pavé m’avait bien accrochée de bout en bout (y compris dans sa partie allemande).
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C’est là où j’ai décroché, dans cette dernière partie, je la trouve mal raccrochée et un peu boursouflée, du coup, le final m’a paru burlesque et inutilement agité !
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Je l’ai lu et j’en garde le souvenir d’une lecture moyenne, je m’y suis u peu perdue
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On peut facilement s’y perdre, je m’en sui d’autant plus rendu compte en écrivant cette note, je me mélangeais les Madeleine !
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