Belgravia, Julian Fellowes

Un autre opus du scénariste de Downton Abbey, les mêmes ingrédients, moins les images, évidemment,  mais aussi sans  la classe chic de la série, et du côté des maîtres, et du coté des domestiques qui a  en fait le charme. (de la série, pas de ce livre)

Du côté de la presque haute, il y a les Trenchard. Lui était intendant dans l’armée anglaise au temps où se battait contre Napoléon. Il était tellement bon que Welligton le surnommait « Le magicien », mais pour l’aristocratie combattante, il n’était qu’un épicier supérieur. Vaniteux, ambitieux, doué pour les affaires, de retour de la guerre, il s’est fait bâtisseur de quartiers chics, dont Belgravia fait partie et où il habite avec sa famille une demeure à la mesure de sa nouvelle fortune. Il est dans la sphère de la haute qu’il courtise, mais la vraie haute ne l’admet que comme un arriviste, talentueux, certes, mais pas sur le même pied, faut pas exagérer non plus. On le reçoit, c’est déjà pas mal.

Sa femme, Anne est plus lucide, car beaucoup moins snob. Les mondanités recherchées par son mari, elle s’y plie, en sachant que la distance ne s’abolie pas  d’un coup de cuillère à thé.

Ils ont un fils, grincheux, acariâtre et mou, et une belle fille, jalouse, cupide, et retorse. Ils avaient une fille Sophia et c’est sa disparition qui fait le secret qu’il faut garder, sous peine de scandales et de déshonneurs, et pas que le leur en plus. Le secret pourrait bien faire tâche d’huile.

Sophia, comme son père, avait voulu cotoyer les étoiles, en la personne d’un bel officier, le vicomte Bellasis, un lord aux belles allures de chimère. En 1815, lors du bal de la comtesse Richmond, à Bruxelles, alors que l’armée de Napoléon menace, la réalité a frappé Sophia. Puis le bel officier est tombé sur le champ de bataille. Le secret semble depuis enfoui avec eux.

En 1841, la dynastie Bellasis flotte donc encore à des années lumières de l’univers des Tanchard. Frontière que l’ambition de la belle fille perfide, la veulerie du fils revanchard, la sordide complicité d’un oncle vénal et pitoyable, les sordides trahisons d’une domesticité bête à manger du foin, vont mettre à mal. Les fils sont noués derrière les dos,  à grand coups de raccommodages, pour reconstituer l’histoire de Sophia et du vicomte Bellasis.

Les heurts et malheurs de la famille Tranchard sont bien ternes  à côté de ceux des Gratham, la recette fait chou blanc et pâle figure.

 

 

10 commentaires sur “Belgravia, Julian Fellowes

Ajouter un commentaire

  1. A ne pas noter, donc !
    De l’auteur, j’ai « Snobs » dans ma PAL numérique (et invisible, donc 😉 ), qui était offert gratuitement je ne sais plus quand, mais je ne l’ai toujours pas tenté.

    J’aime

Votre commentaire

Entrez vos coordonnées ci-dessous ou cliquez sur une icône pour vous connecter:

Logo WordPress.com

Vous commentez à l’aide de votre compte WordPress.com. Déconnexion /  Changer )

Photo Facebook

Vous commentez à l’aide de votre compte Facebook. Déconnexion /  Changer )

Connexion à %s

Un Site WordPress.com.

Retour en haut ↑

%d blogueurs aiment cette page :