Avec ce roman, j’ai l’impression d’avoir pris un bain de campagne anglaise, la vraie, celle des cartes postales. Il sent le beurre frais et le lait caillé, les moutons bien propres et l’herbe mouillée sous la lune des escapades amoureuses et sages dans les chemins creux du bocage, entre deux vallons et à perte de vue des champs vallonnés.
C’est l’univers dans un vase clos.
Gabriel Oak tombe amoureux de la belle Bathienba Everdene, qui ne le regarde même pas, occupée à se regarder elle même regarder plus haut et devant. Ruiné par un incendie, Gabriel redevient berger, mais un berger sans moutons. Entre temps, elle a hérité du domaine agricole de son oncle, la voici plutôt riche, et libre. Gabriel, par hasard, sauve sa propriété d’un incendie. Elle lui passe toujours devant, toujours sans un regard, pour aller planter une flèche dans le cœur de l’exploitant voisin, William Boldwood, qui ne demandait d’amour à personne, lui, et le voilà brûlant. Entre temps, la belle regrette, fait marche arrière toute, pas très fière d’elle quand même, vu qu’elle n’est pas méchante, elle ne sait juste pas où regarder quand il faut. Gabriel se fait une raison, tout à ses moutons, finalement ….
Passe par le fameux chemin creux de la campagne anglaise qui sent le beurre frais et les moissons, le fringuant Francis Troy. La belle fond pour ses atours, alors que bien sûr, c’est le seul que ses beaux yeux et sa fougue amoureuse indiffèrent. Il la plante dans le manoir pour courir au chevet d’une servante qu’il avait engrossé sans le savoir. Il fait deux trois sales tours à Bathienba juste pour la faire enrager et laisse la place à Gabriel, non sans rechigner, le bougre.
La boucle est bouclée, le berger a conquis la princesse, on aurait pu commencer par là, mais non, il faut le tour de manège dans l’ère victorienne pour vraiment savourer l’air frais de la satire bucolique., dont la belle héroïne fait elle aussi les frais, y pas de raison …
j’adore tes billets et cela me donne toujours envie de sourire avec toi, pourquoi pas dans la belle campagne anglaise , mais avec le, brexit un peu moins accueillante , pour l’européenne convaincue que je suis.
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C’est la vraie Angleterre de carte postale, aucun brexit à l’horizon ! On est tranquille, genre lectrice placide et amusée, c’est vrai ! Et merci pour ton sourire …
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J’avais beaucoup aimé !
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J’adore y retourner de temps en temps dans cette Angleterre là !
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peut être mon préféré chez Hardy mais je n’ai pas tout lu
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Mon préféré reste Tess, loin devant celui-ci. Tess a une profondeur tragique, une vraie dimension sociale. Ici, c’est comme un tableau un peu pastel, mais je me suis régalée quand même !
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C’est terrible : je crois être allée voir le film au cinéma, mais je ne parviens pas à m’en souvenir… Hardy est un de ces auteurs que je promets éternellement de découvrir. Un jour, oui, probablement avec Tess (nous avions d’ailleurs évoqué la possibilité d’une LC de ce titre, il me semble…)
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Je ne pense pas, pour la LC, il y a très longtemps que je l’ai lu et vraiment aimé ( je crois que je l’avais oublié pour le top 100, mais il aurait dû y être !)
D’après mon médecin, ( qui est un grand lecteur et cinéphile) qui m’a vue avec ce livre dans les mains dans sa salle d’attente, le film est aussi nul que le livre est extra. je me fie beaucoup à l’avis de mon médecin !
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Pas du tout une ambiance qui me fait rêver ça…
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Décidément, je ne lis que des livres pas pour toi, en ce moment. Je vais aller voir ce que j’ai en réserve qui pourrait te tenter …
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Désolée, mais je l’avais trouvé un peu longuet… j’avais préféré Jude l’obscur.
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ha oui, il est est longuet ! surtout que dès le début, on sait que le berger va trouver le cœur de de la princesse … Ce qui m’a plu c’est le tricotage de l’auteur pour tenter de nous faire croire que non (mais y croyait-il vraiment lui même, ou s’amuse-t-il aussi ? je penche pour la seconde hypothèse). Je note Jude l’obscur, parce j’y reviendrai à Hardy, c’est certain.
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Il semble que ce soit (librement) adapté en BD par Posy simmonds (et génial!!) Mais je ne me souvenais pas assez du roman pour juger de l’adaptation (de nos jours)
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Si c’est aussi drôle que son adaptation de madame Bovary, il va falloir que je cherche les références.
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Cette ambiance ne me dit rien qui vaille… le coup d’être lu (avis très personnel !).
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Un vase clos dans la campagne anglaise, ce n’est pas vraiment ta tasse de thé ?
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J’aime Hardy… je ne sais plus du tout si je l’ai lu ado celui-là… je les dévorais et je pense que je mélange des trucs!
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Ado, je crois que je n’aurais pas saisi l’ironie subtile de ce titre, mais je pense que je l’aurais pris au premier degré, genre à compatir pour la belle héroïne qui se fait flouer par le méchant séducteur …
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Je l’ai dans ma PAL. Il faut que je le ressorte. J’espère que je vais aimer contrairement à Tess d’Uberville
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Si tu n’as aimé Tess, tu pourrais aimé celui ci, en fait !
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