Une histoire qui place ses personnages principaux dans la ville de Thessalonique, entre la fin de la première guerre mondiale et la fin de la deuxième et se construit en un grand retour arrière, ce qui fait que dès le début, on sait qu’ils sont vivants. C’est rassurant et confortable. Voire un peu trop …
Les deux protagonistes se prenant un café en compagnie de leur petit fils dans les premières pages, on ne peut que se dire que malgré les tourmentes historiques, on va avoir droit à l’histoire d’amour qui vainc tous les obstacles. Bingo.
Lui : Dimitri Komninos, naissance le jour de l’incendie qui ravage la ville en 1917. Père riche et obtus. Mère belle et faible. héritier présumé d’un empire de tissus, qui vient juste de flamber. C’est couillon.
Elle : Katerine tout court. Grecque de Smyrne, fuit la ville devant l’arrivée des turcs qui n’ont pas l’intention de faire de cadeaux aux Grecs. Brûlée au bras, une vilaine cicatrice. Sauvée par un officier turc désespéré. Perd sa mère et sa sœur dans la pagaille. Embarque avec Eugénia et ses deux filles. Connait la misère des camps de réfugiés avant de débarquer à Thessalonique avec sa famille d’adoption. Elle croyait arriver à Athènes. C’est couillon aussi, mais après, ça s’arrange.
Quartier populaire de la rue d’Irini : perché au dessus des belles demeures du bord de mer, épargné par l’incendie. Manquerait plus que les pauvres morflent à chaque fois. Y vivent des familles grecques, turques, juives. Pas d’inquiétudes, ils vont quand même morfler, après.
La famille turque : peu d’importance dans le roman. Est exilée en Turquie juste avant que celle de Katerina ne trouve refuge dans leur maison. Y laisse leur vie, des parfums d’épices et des tissus exotiques. Transhumance politique obligatoire, les turcs partent de Grèce, les grecs de Turquie prennent leur place. Mais pas facile quand même … Tonalité nostalgie d’ambiance, genre spray vanille en déodorant.
Mais nouveau départ de Katerina : se découvre un don inné pour la couture et la broderie, joue dans la rue avec ses sœurs d’adoption et les enfants juifs et grecs, dont Dimitris qui vit dans une maison voisine avec sa mère, la belle Olga. Le père reconstruit l’empire du tissu pendant ce temps là.
La famille juive : la grand mère, la mère, couturière hors paire, le père tailleur réputé et consciencieux. Fabrique du luxe mais aime leur maison chaleureuse dans le quartier populaire, sa fraternité.
L’entre deux guerres : à peu près calme, les enfants grandissent, carrière de juriste pour lui, de brodeuse pour elle. Ils s’aiment, ils ne savent pas.
Deuxième guerre : ça se complique pour tout le monde. mais des parcours exemplaires quand même. Toutes les variables politiques représentées. Panorama complet du bordel grec après la guerre, mais en net survol, point de mire Lui et Elle, ne pas les perdre en route (pas de risque, on l’aura compris)
Le style : fluide, scolaire, évite certains clichés, mais pas tous, un goût de pot pourri fleurs et agrumes en sachet.
Pas plus emballée que ça, visiblement. Mais ce roman m’attire quand même car des gens proches de ma famille viennent de là justement.
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Non, pas emballée, une lecture anecdotique, je pensais en découvrir beaucoup plus sur l’histoire de cette ville, si particulière en Grèce. mais le sujet n’est pas la ville en fait, ni l’histoire, mais l’amour … Je n’ai rien contre l’amour évidemment, mais bon, ça manque quand même de matière ! Tu verras …
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Je sens comme un peu de moquerie dans ton billet 😉 Une lecture un peu trop facile ?
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Un peu seulement, mince ! Je me trouvais déjà lourdingue …
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Je n’ai jamais lu cette auteure les résumés me laissant entrevoir des romans un peu attendus… c’est bien le cas, on dirait. 😉
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Un roman idéal pour quand t’es juste crevée et que tes neurones n’ont plus de pulpe. Il y a des moments ou pour moi, ça passe très bien, ce type de littérature.
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Je n’étais guère tentée par cette auteure, je pressentais des romans un peu à l’eau de rose… pas trop ma came. Et visiblement, ça a l’air d’être un peu ça.
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C’est de l’eau de rose, mais avec un panorama historique. Un roman qui se lit même s’il manque de profondeur. ça peut être un moment de détente !
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