
Je n’ai rien contre le pastis, surtout avec beaucoup de menthe dedans, quoique je préfère la menthe sans pastis, quand même, et les bars corses sans Saint Augustin. Quoique je n’ai rien contre Saint Augustin, qui soit dit en passant, ferait bien de faire un tour dans un bistrot de basse bretagne, qu’on rigole.
Dire que je n’ai pas vu l’intérêt de mêler la chute de l’empire romain avec les aléas de l’ouverture-fermeture du bar, tenu par Mathieu et Vilero, est un euphémisme. Il m’est même arrivé de pouffer …. C’est un peu convoquer les grandes trompettes de Jéricho pour la fin d’une souricière, d’un piège d’amitié et d’utopie pour les deux jeunes tenanciers, qui licence de philosophie en poche, ont voulu passer de l’éthique à la pratique. En remettant en activité le café de Marie Angèle, ils se sont pris pour les rois du monde avant de le perdre tant le microcosme ne tenait qu’à un fil.
Dans le même temps, dans le même village, se meurt le grand père de Mathieu, Marcel, qui rumine devant une photo de famille où l’on voit sa mère et ses frères et sœurs, sans le père, qui est prisonnier de guerre et sans lui, qui n’est pas encore né en 1918. J’ai supposé que c’était pour le thème de la vacuité de l’existence, mais je n’en suis pas certaine non plus. La fin d’un monde, comme la Rome qui s’écroula, les chrétiens qui s’affolent à cause des barbares et saint Augustin qui les rassure, en bon homme de foi. Marcel aurait été berger, j’aurais peut-être fait le lien métaphorique, mais même pas. En plus, il ne fiche même pas les pieds dans le bistrot de son petit fils où tout tourne en eau de boudin.
Alors, c’est sûr, le roman est magnifiquement écrit, les images épiques coulent, les ellipses claquent, les antithèses flamboient, les énumérations entraînent le flot du récit, renaissance et mort d’une fraternité éphémère, fragile parce que les hommes sont un peu couillons, héroïques et versatiles. Le pastis aussi donne le même effet de gueule de bois, je suppose ?
Mouais, ce que tu écris confirmes mes a priori… J’ai Le principe sur ma PAL, mais je ne sais pas si je le lirai, j’ai survolé les premières pages, sans y comprendre grand-chose, ça m’a l’air bien complexe… !
Prête, sinon, pour le 10 ?
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J’avais tenté aussi quelques pages de son roman sur la guerre d’Algérie, je n’avais rien compris non plus, depuis il dort sur mes étagères et je pense qu’il va prendre la direction de la boîte à lire …..
Pour le 10, il faut que je termine le livre et que j’écrive ma note, mais je devrais pouvoir y arriver !
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Je crois avoir aimé le style . Mais ce que tu en dis me fait beaucoup rire, et n’est pas faux même si c’est un peu méchant.
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Le style est très beau, c’est ce qui fait que je m’y suis ennuyée en le savourant quand même … Je suis peut-être un peu méchante, effectivement, mais bon monsieur Ferrari s’en remettra parfaitement !
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J’avais beaucoup aimé quand je l’ai lu à sa sortie, j’ai trouvé que ça « sortait de l’ordinaire » ! 😉
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C’est une tonalité originale, à laquelle ma foi, je n’ai pas compris grand chose … Les enjeux de ce titre sont sûrement trop abscons pour moi !
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Je ne l’ai pas lu, de peur de ne pas y comprendre grand-chose, ton article me le confirme tout en m’amusant !
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Bon, si ça amuse, c’est déjà pas mal …. Tant que j’y suis, je me lâche, je trouve que c’est de la littérature parce que c’est super bien écrit, mais que ça sonne creux, un truc pour intellos parisiens. On peut s’en gargariser, mais c’est creux quand même. des textes plus imparfaits sonnent plus juste, avec de la chair et des tripes dedans. Pas pour moi, quoi.
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Je comprends et partage complètement ce que tu dis.
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Ben ouiais, j’aime pas quand ça crisse pas sous la dent, un peu ….
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Tu n’as donc jamais bu de pastis ?!
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Si quand même ! Quand j’étais jeune, mais avec beaucoup de menthe et beaucoup d’eau. maintenant, je préfère les bons rouges bien cuissés qui se dégustent au long cours, ou les blancs légers, qui vous emmènent ailleurs. Le pastis, ça tasse au comptoir.
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Un auteur à éviter ? Je ne suis pas tentée vu ton billet 🙂
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Moi, je vais l’éviter en tout cas ^-^
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