Le tonneau, F.W. Crofts

Qu’il est lourd à traîner ce tonneau, bourré de poncifs à la Agatha Christie, voire pire, du  whodunit tiré par les cheveux, du  whodunit pour neuneus du cerveau, voire pire, des neuneus du cerveau dont les capacités de lecture seraient sérieusement entravées par des troubles de la mémoire.  Faut dire qu’en plus d’être compliquée, l’intrigue est compliquée pour rien. Elle fait des nœuds.

Un tonneau arrive en Angleterre. Il arrive de France par bateau. Mal déchargé, il s’entrouvre et laisse échapper non du vin, mais de la sciure et des souverains d’or. Intrigués, ce que l’on comprend aisément, deux hommes jettent un œil à l’intérieur. Et aperçoivent une main féminine, ornée de bagues. Un cadavre, donc, ce dit-on. Nous oui, mais les deux protagonistes, eux, hésitent, ils ne savent pas trop quoi faire … Et filent chercher conseils auprès de leur patron. Entre temps, le tonneau est volé par son destinataire, un homme mystérieux à la barbe noire. le dit tonneau est embarqué dans une charrette, avec des complices qui se compliquent la vie pour un verre de bière. La police, enfin alertée, se met sur les rangs. Bon, la charrette arrive dans une maison isolée, la barbe noire s’embrouille avec le cocher … La police retrouve la maison isolée, la barbe noire est confuse, mais le tonneau a de nouveau disparu. La piste s’obscurcit avec une histoire d’empreintes qui ont fait un aller retour sur terre mouillée et sur terre à moitié pas mouillée. La barbe noire est innocentée, c’est le cocher, mais le cocher a disparu … Et ainsi de suite ….

On va finir par retrouver ce maudit tonneau, mais évidemment le cadavre a pris cher ….

L’enquête ne prend aucun allant, elle se déroule sur une mécanique comptable, de chaque geste, de chaque enquêteur, de chaque alibi, elle répertorie et inventorie chaque minuscule parcelle d’indices, dans un sens, puis dans un autre sens, en multipliant les fausses pistes et les grosses ficelles.

Je n’ai jamais lu un tel truc, un roman policier tellement procédurier de son intrigue, et si minutieux que l’on y comprend que couic. N’en déplaise à monsieur Chabrol dont la préface m’avait mis le doigt dans l’œil.

 

 

10 commentaires sur “Le tonneau, F.W. Crofts

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