Olga porte un prénom slave, ses pommettes et la forme de ses yeux ne sont pas non plus typiquement aryens. Elle est pauvre mais ne le sait pas jusqu’au jour où ses parents meurent du typhus et qu’elle est recueillie par une grand mère peu avenante. Elle découvre alors l’univers rural de la Pommeramie où les travaux des champs priment sur le scolaire. Curieuse, attentive mais solitaire, elle fait cependant la connaissance d’Herbert et de sa soeur Victoria au cours de catéchisme.
Ce monde de la fin du XIXème est figé, à priori sans souffle, pour les Olga. Mais Herbert aussi se sent à l’étroit et depuis qu’il sait marcher, il préfère courir. Rien ne va assez vite pour lui, alors que son avenir est tracé par sa classe sociale, comme celle d’Olga. En effet, il est riche, fils du hobereau local, destiné à prendre la succession des biens et des valeurs, que ce soit en soldat héroïque ou en dirigeant prospère de la raffinerie dont le grand père et le père tirent fierté, autant que de l’aïeul qui a obtenu la croix de fer lors de la guerre de 70, de l’imposante demeure, du jeune empereur et du futur empire colonial, l’expansion naturelle de la civilisation allemande.
Les trois enfants forment un trio éphémère, laissant rapidement filer le temps des balançoires et de boucles blondes, juste le temps pour que la sérieuse Olga et le bouillant Herbert tombent amoureux et tentent de se convaincre que ce serait possible. La famille dit non, Herbert se réfugie dans l’ailleurs, dans une fuite qu’il habille d’abord de rêves patriotiques et colonialistes. Avant qu’Olga ne réalise que son amant fidèle ne cherchait que l’exploit, il faudra qu’il s’engloutisse dans les brumes du pôle nord.
On découvre alors la vie, les espoirs, les doutes d’Olga l’enracinée, l’institutrice modèle qui pousse ses élèves vers l’instruction alors que le modèle nazi qui se met en place ne réserve à la jeunesse et aux valeurs expansionnisme un chemin bien plus sombre encore que celui de l’orgueil d’Herbert.
L’arrière plan historique est cependant très tenu dans ce court roman. Le destin d’Olga est raconté par un narrateur des plus plat et ordinaire pour qui cette femme fut celle, qui dans son enfance, couturière à domicile, lui racontait les exploits fabuleux d’un héros, dont elle taisait l’échec. De même, la dimension critique de la politique expansionniste et coloniale se perd dans l’anecdote d’un amour impossible.
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L’histoire est tentante, mais tu ne dis pas si tu as aimé.
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En fait, pas vraiment, j’ai trouvé que l’ensemble était assez fade, surtout dans la seconde partie, quand Olga se retrouve seule. Herbert lui manque, elle lui écrit ses peines, parfois sa colère … mais les évènements historiques sont laissés de côté.
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Il me semble avoir été plus emballée que toi, j’ai beaucoup aimé le personnage d’Olga, moins commune qu’il n’y paraît… (il me semble que wordpress t’a joué un tour dans le deuxième paragraphe, en collant des morceaux de texte en désordre…)
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J’avoue que le personnage d’Olga m’a peu touchée, je l’ai trouvée très lisse, Herbert est bien plus dynamique !
Pour le second paragraphe, j’ai bien peur que la responsable du désordre, ce soit moi même …
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😉
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je le note parce que j’ai aimé « Le liseur » mais étant donné ton enthousiasme limité je verrai plus tard 🙂
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j’avais beaucoup, beaucoup aimé Le liseur également, ce qui fait que, de temps en temps, je lis cet auteur, mais je n’ai jamais retrouvé la force de ce premier récit. .
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Bonjour Athalie, dommage que tu aies moins aimé que moi. J’ai trouvé le personnage d’Olga magnifique. Bon dimanche.
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J’avoue qu’elle ne m’a pas convaincue, je l’ai trouvé trop lisse, et du coup, son acte final est peu cohérent avec ce qu’elle a accepté pendant toute sa vie. Ou alors y voir une forme d’apothéose ?
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J’ai connu l’auteur plus pertinent. Olga est un personnage sympathique.
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En fait depuis Le liseur, cet auteur ne plus jamais autant convaincu. Je crois que je vais faire un trait final. Mais j’avais lu de bons retours, alors, faible lectrice que je suis, je me suis dit, on ne sait jamais.
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