La saga familiale débute au milieu du XIX ème siècle au chili, dans la capitale, et s’y clôt, dans les caves de la torture de Pinochet. quelques temps après la chute orchestrée de la démocratie qu’avaient tentée les Chiliens.
Un presque siècle avant que les ténèbres ne fassent taire les voix de certains des personnages, dont celle du Poète, la famille Del Valle, la mère, Nivéa, le père, Sévéro, les nombreux enfants, dont deux filles, Rosa et Clara, occupe une place en vue, surtout sur les bancs de l’église où ils s’ennuient ferme et font bonne figure. Le père Restrepo donne de la voix en brossant du péché des tableaux apocalyptiques, très explicites et Nivéa ferme les oreilles de ses filles, dont l’une pourrait faire une cible de choix pour des rumeurs …
Les deux filles De Valle, sont aussi belles l’une que l’autre, aussi excentriques et fantasques aussi. Rosa est la plus mystérieuse, née avec les cheveux verts et des reflets bleus sur la peau, elle se déplace telle une sirène indifférente sous les regards quasi pétrifiés d’admiration. Clara, elle, rieuse, s’amuse à faire voler la salière au-dessus de la tablée familiale. Ses excentricités pourraient faire jaser, sans compter que la famille comporte déjà un oncle qui a exercé la voyance mondaine, alors les petits écarts de la très jeune fille sont sanctionnés d’un coup sec sur les tresses pour éviter que la carafe ne prenne à son tour le chemin des airs, surtout quand il y a des invités.
Les deux jeunes filles seront, chacune à son tour, les deux amours d’Estéban Trueba, pour le moment mineur dans le nord du pays, occupé à rechercher la fortune dans la plus complète solitude, s’acharnant depuis deux ans à devenir riche afin de mener l’évanescente Rosa par le bras à l’autel, avant qu’elle ne glisse, s’évanouisse, s’envole … Ses accès de colère ébranleront les murs de ses domaines successifs, et si il épousera un de ses amours, ce ne sera pas pour la conquérir …
Entre fresque sociale et politique, la saga de la famille Trueba, devenue riche, connaît passion et dépassions, haines, suivant les métamorphoses de ses membres et celui du pays. Dans la grande maison, se côtoient, au rythme des lévitations de la maitresse de maison, spirites et visionnaires, révolutionnaires, les excès d’Estéban aurait pu la peupler de bâtards, mais finalement un seul viendra y chercher sa vengeance.
Vous l’avez compris, c’est cent ans de solitude au féminin, une épopée de réalisme magique. Cependant, même si elle bien menée, j’ai plus eu l’impression de faire une relecture qu’une lecture.
Une participation au mois latino américain d’Ingannmic et Goran et au challenge petit bac, catégorie lieux chez Enna
Tu veux dire que le livre ne t’a pas paru original après avoir lu Marquez. Moi, j’ai lu ce livre d’Allende au moment de sa sortie. C’était le premier livre que je lisais dans ce style et j’avais été emballée, complètement séduite par le réalisme magique que je ne connaissais pas.
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C’est exactement ce que je voulais dire, en effet ! Ce livre est très bien, mais je l’ai lu en me disant à presque chaque nouvelle épisode, « Ah, tiens, c’est comme dans Cent ans de solitude » … Etre comparée à Garcia Marquez, c’est une référence de choix pour Isabel Allende, ceci dit. C’est juste que la référence pèse son poids !
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Je l’ai repéré depuis des années, mais ton billet me met un peu le doute. Je n’ai pas lu « Cent ans de solitude » (je viens de commencer « L’Amour au temps du choléra »), tu conseilles plutôt celui-ci que « La Maison des esprits » ?
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Je n’ai pas lu L’amour au temps du choléra, mais Garcia Marquez est un incontournable de la littérature sud américaine, alors, ça vaut toujours le coup de le lire, je pense. Et si tu n’as pas lu Cent ans de solitude, tu aimeras sûrement La maison aux esprits, parce que c’est un chouette roman pour découvrir le fameux réalisme magique.
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Merci pour ton billet très intéressant. Je n’ai pas lu ce livre, mais cent ans de solitude, oui. Par contre, je n’ai pas aimé plus que ça, j’ai trouvé ça brouillon à partir de la seconde moitié du roman. Par conséquent, je ne suis pas certain de lire celui-ci…
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J’ai lu Cent ans de solitude il y a si longtemps que je ne me souviens plus exactement de l’intrigue mais juste que la première phrase à la dernière je l’ai dévoré. Cette fameuse première phrase qui annonce tous les possibles » Bien des années plus tard, face au peloton d’exécution, le colonel Aureliano devait se rappeler ce lointain après-midi au cours du quel son père l’emmena faire connaissance avec la glace. » Génial, non !
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Moi aussi je l’ai lu il y a tellement longtemps… Il y a une vingtaine d’années, je n’en ai pas un grand souvenir sauf qu’à partir d’un moment, j’ai eu l’impression que c’était un peu brouillon.
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Je l’ai lu à sa sortie et j’ai adoré. ainsi que « Portrait sépia » où j’ai été moins enthousiaste mais quand même sous le charme.
Récemment j’ai lu son dernier « Plus loin que l’hiver » et j’ai bien aimé 🙂
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C’est le premier titre d’Isabelle Allende que je lis. J’avais des préjugés sur ses romans, dont je pensais qu’ils étaient très « commerciaux » et fleur bleue, mais ce n’est pas le cas. Je ne sais pas si je lirai d’autres titres, mais en tout cas, j’ai des préjugés en moins !
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j’ai lu ce livre à sa sortie . je me souviens d’en avoir gardé un souvenir mitigé mais je ne me souviens plus pourquoi. Mais c’est un livre que je n’ai pas gardé donc cela veut dire que je n’avais aucune envie de le relire.
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C’est un titre qui date de quelques années, effectivement, nos souvenirs d’avant blog s’effacent (les miens en tout cas) . Tu ne gardes que les titres que tu aimerais relire ? Moi, je ne peux pas … Faire un tri me prend beaucoup de temps, du coup.
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Oh, la maison de Pablo Neruda !
Mis à part ce commentaire, je n’ai jamais lu Isabel Allende… J’ai adoré Cent ans de solitude il y a un siècle de ça (enfin, quelques décennies) mais quand j’ai essayé récemment de lire L’amour au temps du choléra, je n’ai pas réussi à entrer dedans… serais-je devenu réfractaire au réalisme magique ?
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Et oui, celle de Buenos Aires ! J’ai choisi cette illustration parce lz Poète est évoqué à plusieurs reprises dans le roman et sa maison ressemble à ce que j’imaginais de celle de la famille Trueba, pleine de fantômes …
Et, étrangement, je n’ai jamais tenté d’autres titres de Garcia Marquez après Cent ans de solitude. Je n’ai retrouvé le réalisme magique avec bonheur que dans Coeur cousu de Carole Martinez. ça ne fonctionne peut-être que par décennies ?
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Comme ClaudiaLucia je l’avais lu à sa sortie et j’avais beaucoup aimé.
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Car c’est un bon roman ! Avec de sacré personnages ! Je ne regrette pas de l’avoir lu en tout cas.
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J’ai lu il y a très longtemps Fille du destin de cette auteure mais j’en n’en garde aucun souvenir….😉
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Bon, ben, si je lis un autre titre de cette auteure, j’ai intérêt à bien choisir, j’ai l’impression…. Peut-être que pendant le mois latino américain d’autres participants vont faire des propositions plus marquantes que Fille du destin ( le titre fait vraiment nunuche )
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Je te l’accorde 🙂
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Je l’ai lu il y a … très longtemps, après Cent ans de solitude, et j’avais adoré. J’étais jeune, très jeune, et adorait le réalisme magique à l’époque. Si je le relisais aujourd’hui, peut-être n’aurais-je pas le même regard…
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Le réalisme magique semble un peu passé de mode. En tout cas, dans les livres que j(ai lus pour le mois latino américain, il y en a assez peu, mais c’est peut-être lié à ma sélection qui a eu pour unique critère (ou presque …) le nombre de pages ! On verra au moment du récapitulatif.
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Comme Claudialucia, j’ai lu celui-ci avant Cent ans de solitude et j’avais adoré. Le Marquez aussi d’ailleurs. Moi c’est la lecture de Tocaia Grande, de Jorge Amado, qui m’a donné l’impression de lire une autre version de Cent ans..
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Amado, je comptais le découvrir à l’occasion du mois latino américain, mais comme je voulais lire le plus de titres possibles, j’en ai sélectionné des plus courts … Critère pas très littéraire mais quelques jolies surprise quand même à venir ! sauf un, mais je ne sais pas si j’en parlerai, du coup.
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Grand souvenir de lecture, qui date ! Par la suite, j’ai vu le l’adaptation cinématographique qui ne m’a pas déçue ( ce qui est rare lorsque j’ai aimé un livre ).
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Ah tiens, je vais voir si je peux trouver le film, par les temps qui courent, les films me sauvent parfois de l’ennui … Avec les livres, bien sûr. Mais comme je me suis mise au tricot, c’est moins pratique en lisant ^-^
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Une lecture qui ne m’avait pas transcendée non plus.
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Une lecture agréable, sans transcendance, c’est vrai, mais j’ai quand même apprécié le voyage …
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Je n’ai jamais lu le livre mais je garde un bon souvenir du film.
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Je n’ai pas eu le temps de rechercher ce film la semaine dernière, c’est un de mes projets de ce week-end pour ajouter une note cinéma au mois latino américain.
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Pour ma part je garde un très bon souvenir de cette lecture ..
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Ce ne sera pas un souvenir marquant pour moi, mais quand même un bon moment passé ailleurs …
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Il faut absolument que je découvre cette romancière, ce titre me tente bien
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Tu peux te laisser tenter, il se laisse lire avec plaisir.
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Ma mère était professeur d’espagnol et j’ai vu ce livre à la maison quand j’étais toute petite. Je me souviens aussi que ma mère regardait la vidéo pour savoir si elle pouvait la passer à ses élèves ou pas, et j’étais entrée dans le salon à un moment pas tout à fait indiqué pour mon âge. L’idée m’a toujours intriguée mais je ne l’ai encore jamais lu. Il me fait un peu peur, peut-être la crainte d’être déçue… merci pour ce joli billet qui me le remet en mémoire et me rappelle qu’il vaut le coup d’être découvert.
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Je n’ai pas trouvé le film encore, mais je ne doute pas qu’il puisse y avoir des scènes très sensuelles … Pour cette lecture, sans être un chef d’oeuvre, c’est un roman qui a de belles qualités, et un exotisme certain.
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