Mon nom est Jamaïca, José Manuel Fajardo

Dana et Tiago sont tous les deux spécialistes de l’histoire du judaïsme espagnol. Ils se retrouvent à Tel Aviv pour le deuxième congrès international des maranes espagnols. Ces deux là se connaissent si bien, et depuis tellement longtemps qu’on ne pourrait croire qu’ils se jettent quasiment l’un sur l’autre pour passer la frontière de l’aventure d’une nuit. Et pourtant, si, c’est ainsi que commence l’histoire, et tant pis pour les maranes, on n’en saura pas tellement plus.

Il faut dire que Tiago est vraiment mal en point. Sa femme Nicole, la meilleure amie de Dana est morte un an auparavant, et leur fils unique vient de disparaître dans un accident de voiture dont Tiago se sent responsable. Il y a de quoi se refugier dans des bras connus et reconnus. D’ailleurs, Dana le dit elle même, elle est assez libertine pour ne pas s’en vouloir. Après cette première nuit,  l’histoire dérape vraiment. Tiago se prend pour Jamaïca, un de ses ascendants corsaires, selon lui. Sa mémoire s’égare du côté du siècle d’or espagnol, tandis que Dana tente de le ramener hors du délire, elle devient son ange gardien et le bougre lui donne des sueurs froides. dans la plus grande confusion et agressivité, Tiago se dit juif, parle une langue inconnue, insulte la police israélienne, tente de forcer les barrages des territoires palestiniens.

Parce qu’elle ne peut pas faire autrement, Dana lui tend la main et le protège, dans un long huis clos, de Tel Aviv à l’appartement parisien, où un étrange manuscrit a peut-être la clef de la mémoire qui est partie en vrille.

La dérive du personnage est incohérente, pas seulement pour Dana, mais aussi, et c’est bien dommage car j’adore cet auteur, pour moi. cette histoire de fils intérieurs perdus, obscurs et souterrains se fracassent sans unité et cohérence. Trop loin du point de départ, sans doute, trop de méandres …

11 commentaires sur “Mon nom est Jamaïca, José Manuel Fajardo

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    1. L’histoire se dilue rapidement dans un tête à tête qui semble sans colonne vertébrale, c’est assez étrange … Tu peux passer ce titre mais d’autres du même auteur sont vraiment très bien, comme Les démons à ma porte.

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    1. Tu parles effectivement de « prose hallucinée » et « d’échos vertigineux » et la prose est belle, c’est sûr mais le vertige a dominé pour moi, je me suis perdue … D’ailleurs, oui, tu dis bien que tu n’as pas tout compris non plus, ce qui me rassure finalement !

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