Après avoir trainé dans un bar de quartier parisien jusqu’à l’heure limite de la politesse du retard acceptable pour un diner en ville, le narrateur reprend son éternel sac matelot pour se rendre chez ses hôtes; les Muratti, en trainant un peu des pieds, pas plus pressé que ça de retrouver les habituels convives déjantés.
Le couple Muratti est atomique, leurs diners aussi, qui se concluent régulièrement par dérives alcoolisées, très alcoolisées …. Alice et Paul ont de nombreux amis qu’ils invitent régulièrement pour rompre leur ennui ou donner en spectacle leur amertume, on ne sait. Paul a fait fortune dans l’art, le narrateur l’a rencontré à New York, dans un hôtel alors qu’un homme meuglant tentait de squatter son lit. Alice est vétérinaire. Les deux sont ivres du matin au soir, d’une ivresse imprévisible mais qui les laissent malgré tout fréquentables, du moins pour les habitués de ces soirées où le repas est rituellement précédé de concours de claques et d’épreuves de cuisses serrées … L’atmosphère est ce soir là aussi survoltée mais Paul se laisse aller à une confidence inhabituelle : sa fille sa fille unique le hait au point d’avoir voulu le contaminer en l’aspergeant de son sang de camée sidaïque. Le narrateur, qui s’était calé dans le canapé, où il flottait entre deux whiskies et ses digressions coutumières ( plutôt animalières dans ce récit, il est question de crocodiles, de lion, de hamster, de vache … ). Paul, donc, devant le cuissot de chevreuil, entre deux aller et retour dans le frigidaire de la cuisine pour se rafraichir en gin plus frais, évoque Céline, la jeune fille blonde, à la cuisse si légère que dès un âge des plus juvénile, elle pratiqua la fornication la plus débridée sans s’en cacher du tout.
Le narrateur se souvient alors de la jeune fille blonde qui lui est tombée dessus, l’année de ses seize ans, lors de ses vacances estivales à Carcans Maubuisson. ça ne s’oublie pas une première leçon de sexe en plein air, dans un champ, avec une toute jeune fille très expérimentée qui balance sa petite culotte petit bateau au premier venu.
Le choc nostalgique remet en route l’adolescent toujours présent dans le quarantenaire avachi dans le canapé, et il part à la recherche de Céline, nymphomane, junky en fin de vie. On le sent bien, il va vers la déception mais on le suit quand même par curiosité pour la blondeur perdue.
De la jeune fille blonde, on ne saura finalement pas le mystère, et le récit laisse sur cette faim. Le récit tourne court et même si j’apprécie toujours autant la tonalité douce amère de Jaenada, ce roman manque du dynamisme du dérisoire qui en fait habituellement le charme.
Challenge petit bac, première ligne, catégorie famille
Je ne connaissais même pas ce titre du Philou, dis donc!
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C’est en passant dans un festival du livre à Nantes que ce titre a attiré mon attention, je l’ai trouvé accrocheur …. Je pense qu’il doit y en avoir encore quatre ou cinq que je n’ai pas lus.
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Je ne le connais pas non plus… à voir !
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A voir, si ta aimes l’humour de Philou, tu en retireras quand même du plaisir …
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Je n’ai toujours pas lu l’auteur, ce n’est donc pas par celui-ci qu’il faut que je commence.
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Je conseille souvent Plage de Mannaccora, 16.30 pour découvrir cet auteur. C’est un titre court et très révélateur de la tonalité drolatique (et dramatique) qui fait sa marque … Sinon, le premier de sa veine biographique, Sulak, est aussi très bien.
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Je ne suis pas fan de l’auteur et un autre titre court m’attend quelque part.
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Si tu n’es pas fan, effectivement, ce n’est pas la peine de lire ce titre. Et ton « quelque part » laisse à penser que tu ne vas pas te précipiter sur cette lecture ….
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Je n’ai encore rien lu de l’auteur (oui, ça existe encore des lecteurs qui n’ont pas découvert cet auteur :-)) mais je ne commencerai pas par celui-là 🙂
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Il y a tellement d’auteurs que je n’ai pas encore lus, moi non plus ! Et ce n’est pas ce titre que je conseillerai, il passe un peu à côté d’un « vrai » sujet … Tu peux tenter Plage de Manaccora, comme je le disais à Aifelle. Après, tu verras si ça passe …
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C’est le seul titre de l’auteur que je n’ai pas lu, j’avais en effet cru comprendre que ce n’est pas son meilleur…
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Je savais que tu étais aussi fan que moi du Philou, mais je vois que tu as une longueur d’avance ! Il me reste encore des titres à lire, même si pour celui-ci, je suis moins conquise que d’habitude.
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J’ai encore son précédant dans ma liseuse. Ce que tu dis de ce dernier ne me tente pas.
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Il vaut mieux lire son dernier titre, bien plus passionnant mais bien plus long !
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