Dans un petit café de Marseillette, quatre soeurs ( je crois, parce que c’est un peu confus, côté personnages) sont espagnoles jusqu’au bout des humeurs … C’est le royaume des excès de famille, ça déborde.
Abandonnée par leurs républicains de parents, la fratrie a connu la retirada, même si la narratrice, Carmen, étant la cadette, n’en garde que quelques sensations, le froid, la faim. C’est assez succinct, côté reconstitution historique. Ce que Carmen raconte, c’est sa frustration, sa fuite, son échec, ses soeurs, sa nièce qui vient de mourir en couches, leur laissant cependant un nouveau rayon de soleil à chouchouter. Le microcosme du café est agité en tous sens par les bonnes actions des sœurs, et leurs récriminations, émaillées de quelques expressions en espagnol, pour faire local.
Carmen, selon ses soeurs, est une ingrate qui ne voit que son insatisfaction et pas ce qui a été gagné à la misère et à l’exil. Elle, elle les trouve encroutées, enlisées dans la routine du petit café, sans ambitions pour l’ailleurs. C’est pourquoi, elle va leur tourner le dos, après une nuit torride passée avec un torero de passage, au corps de braise et au regard révolver. Elle devient régisseuse dans sa finca, et voit passer des boites de médicaments sans broncher. Elle s’y entiche d’un toro, Léon, et de bébés toreros dont elle se sent mère de substitution et se retrouve le dindon d’une sinistre farce. Elle n’échappe pas à la case prison avant de revenir au bercail, salement amochée quand même …
Malgré l’écriture enlevée et un certain charme, le récit tourne trop souvent court et manque d’une structure qui poserait les personnages dans une histoire moins bancale : on passe notamment des prisons franquistes au journal intime d’un marin sur l’United States. On finit par retrouver le dit marin dans le café, mais quand même, il tombe là comme un cheveu dans la paëlla. La culture de l’exil, la féminité à conquérir, donnent de jolies pages pour finalement se terminer en eau de rose trop sirupeuse pour moi.
En général, je me méfie des romans des « people » ; celui-ci ne me tentait pas et ton billet ne vas pas m’encourager à changer d’avis.
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Je n’étais pas tentée non plus … C’est une amie qui m’en a dit du bien, mais je me demande du coup si c’était de ce titre là dont elle m’a parlé, tellement il est fade !
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c’est une chanteuse dont j’ai aimé les débuts ce que tu dis de son roman ne me tente pas beaucoup
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Tu peux passer sans aucun regret ! Moi aussi, j’aimais bien ses petites rengaines un peu douces et piquantes. Mais sur la longueur, cela ne marche pas.
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J’avais bien aimé son premier. TU ne me donnes pas envie de découvrir celui-ci.
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Et je n’ai pas eu assez de plaisir à le lire pour avoir envie de te donner envie …
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Je crois qu’un autre de ses romans a été plus apprécié que celui-ci, mais je ne pense pas lire ni l’un ni l’autre…
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Même si le premier titre de cet autrice est de meilleure facture que celui-ci, je pense en avoir terminé avec son écriture, si sympathique soit-elle !
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A te lire j’ai le sentiment d’une redire de La commode … le premier roman d’Olivia Ruiz.
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Bon, ben alors c’est certain, je ne lirai pas le premier ! Si c’est pour retrouver en plus la même histoire !
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je déteste les arlequinades ( même si tout le roman ne semble pas comme ça)… Je vais passer…
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Si, tout le roman est comme cela, tu peux donc passer tranquille …
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