Jarred, le narrateur, est un mauvais garçon. La faute à son père, Jack, qui a été un mauvais père. Le drame familial s’est noué à la mort de la mère, figure érigée en icône par les deux hommes. Le couple parental, fusionnel, se soudait autour de l’alcool qu’ils consommaient tous les deux sans modération mais les yeux dans les yeux. Enfant, Jarred s’est toujours senti exclu de leurs regards, et le frère ainé Patrick, n’est qu’une absence de plus. La mère disparu, Jack sombre dans l’alcool triste et la violence. Jarred multiplie les provocations sans issue. Seule Mélissa, jeune fille fille de bonne famille, pétillante et un peu voyouse, le tient d’un fil. Lorsque celui-ci se brise, Jarred ayant un sens fort médiocre de la modération, il prend la ligne de fuite.
Mais lorsque le récit commence, Jarred ne peut plus fuir. Depuis 10 ans, il n’a donné aucun signe de vie à son père, a vagabondé, de mauvais plans en squats, petits boulots, bagarres et consommation variées de substances … Par hasard, il a retrouvé Melissa, et a causé sa mort dans un accident de voiture, et Jarred est cloué dans un fauteuil à vie. Sans ressources, il appelle Jack, qui accourt.
L’ex méchant papa s’est repenti, il n’est plus alcoolique mais acro aux donuts et à la culture d’orchidées. Jarred, face à cette métamorphose ne sait pas faire autre chose que de continuer à donner des coups de boule dans tous les sens. Il malmène son fauteuil, son entourage, la gentille serveuse qui ne demande qu’à l’aimer, comme son père qui a tout pardonné. Il ne supporte pas les regards compatissants et fait valser les jobs à coup d’humour qui se veut féroce.
Ce qui fait que l’intrigue est plate, d’une platitude agaçante. les anicroches père-fils tournent aux duos bien rôdés, le handicap est un prétexte narratif pour clouer les deux hommes dans le face à face qui forcément finit en complicité virile. Le cynisme sonne faux, la trame est convenue, et toutes les aspérités du passé, pourtant d’une violence extrême, sont aplanies par les beaux sentiments, bien cachés par les deux hommes mais qui suintent sous les provocations rugueuses …
Je crois que mon premier commentaire n’est pas passé. Je te remerciais de savoir ne pas me donner envie de lire un livre comme celui-ci.
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On me l’a prêté, heureusement, cela m’évite le regret de l’avoir acheté !
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Ah mince ! il me semble avoir vu des avis plus positifs que le tien, mais le tout transpire tout de même la noirceur sans issue.
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Oui,il y a beaucoup d’avis beaucoup plus positifs que le mien ! Et le récit n’est même pas si noir que cela, la problématique du handicap étant traité par dessus la jambe … Si je peux me permettre cette remarque de mauvais goût qui résulte de mon agacement devant cette légèreté.
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il m’a plu mais en fait, le handicap n’est vraiment au centre de l’intrigue, c’est la relation père-fils et son évolution… C’est un premier roman donc on va voir comment est le prochain 🙂
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Effectivement, c’est la relation père fils qui est centrale, mais du coup, comme leurs retrouvailles ne sont possibles que parce que le fils est cloué dans un fauteuil, la relation entre les deux thèmes m’a parue artificielle, au détriment des conséquences du handicap., qui sont évoquées par le prisme de la réconciliation rendue alors possible … Bref, un premier roman, certes, mais quelque peu formaté.
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Tiens, les billets que j’avais lus étaient plus positifs… mais c’est bien d’en avoir e toutes sortes
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Ben oui, moi aussi j’en avais lus des positifs ! Même ma librairie préférée en a fait un coup de coeur … Je suis donc une âme solitaire ^-^ !
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Et bien, tout sauf envie de le lire celui là !
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Comme dit plus haut, il y a des avis très positifs … J’ai la dent dure en ce moment mais ça va changer !
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On peut tranquillement passer sans remords alors 🙂 !
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Pour moi, oui, mais à la lecture des commentaires, tu peux voir que mon avis est peu partagé!
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Tu n’as donc pas aimé ?
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C’est bien construit et pas mal écrit, ça se lit mais non, je n’ai pas aimé. J’ai été très agacée même par l’artificialité de la situation : mettre en personnage sur un fauteuil roulant pour permettre à la relation père-fils de se reconstruire, c’est pas glop.
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Ouf, quelle descente ! Moi qui l’avais noté suite à l’enthousiasme qu’il a suscité chez plusieurs lecteurs, je crois que je vais finalement passer 🙂
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Moi aussi, je m’attendais à beaucoup mieux … Et donc, je suis loin d’être enthousiaste. Une narration trop bien rodée ( sans oublier la serveuse au grand coeur …), des remarques sur le regard porté sur le handicap certes touchantes, mais tellement convenues ! Je ne sais si tu aimerais.
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Au moins, c’est tranché :-). Et oui, je fais partie de ceux qui ont aimé le livre. Je concède que le handicap n’est pas au centre du livre, mais j’ai beaucoup aimé la façon dont les relations familiales, la difficulté de communication, le pardon… étaient traités. C’est ça, le charme des livres, de pouvoir susciter des ressentis parfois très opposés !
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Je vois bien que je suis à contre courant sur ce titre, mais rien à faire ! Même si je comprends que la relation père fils soit touchante, car la thématique est traitée avec habilité, elle m’a paru mécanique, gagnée d’avance … Peut-être que j’ai le coeur sec !
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C’est très intéressant de voir un avis différent !
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Et plus j’y pense, plus ce livre me parait artificiel ! Même si je suis un peu toute seule … ^-^…
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