Je me suis dit, pratique, pas long à faire et au plus prêt de ma logique à moi qui fait que quand je veux retrouver les notes sur Indridasson, par exemple, je clique sur romans islandais chez les autres. Normal.
Donc, sur ma petite interface à moi, je me lance, sans soupçonner du tout les abysses et les ordonnées, les dilemmes et cas de conscience qui allaient s’ouvrir devant ma modeste ambition.
Le classement par pays précis ne me paraissant pas efficace, trop peu de titres pour certains ( et puis un pays est-ce que cela définit un livre, surtout quand je n’en ai qu’un à classer dedans). Non. Donc, je vais faire par « gros pays », genre continent, mais en plus petit, en tranches, quoi. Sauf que je n’allais pas faire romans européens, ce qui n’aurait rien classé du tout. Donc, « romans angleterre », un gros pays importateur de mes lectures, fallait bien commencer. Nouveau problème, je subdivise ou pas ? Les irlandais et les écossais, ils vont faire la gueule, là, dans « anglais », ce n’est pas que je craigne les bombes, mais mes livres n’y seraient pas à l’aise. Je pourrais mettre « romans royaume uni », contournement peu glorieux et hypocrite ( c’est justement parce que ce n’est pas uni, que c’est à classer). J’ai donc rejeté ma propre motion.
Je me dis, c’est pas grave, tu prends la langue d’écriture comme critère. « Romans francophones » : les romans suisses, ça rentre, du moins quand ils sont écrits en français. Mais après « romans français », c’est pas comme « francophones », il y aurait des livres de souche ! Beurk ! loin de moi !
Je persévère ( je me demande bien pourquoi, masochisme post pérecquien ?) : »Le dîner », je le mets où ? « romans de l’est » où « romans du nord » ? parce que la Hollande, pour moi, ce n’est pas ni au nord, ni à l’est. Dans « romans du nord », il y a les grands froids et dans « est » aussi, mais ce ne sont pas les mêmes (et il y a-t-il des grands froids en Hollande ?). Je décide de ne pas trancher, pour l’instant, j’ai la tête qui boue et le doigt sur la souris qui surchauffe à force de lui faire changer d’avis. En plus, cela vaudrait dire que la France est au centre, ce qui me pose des soucis idéologiques …
Je tente « romans asiatiques » : mes deux ou trois romans japonais vont s’y retrouver, mais pas les australiens ni les nouveaux zélandais, je les mettrais bien ensemble ceux-là, mais cela donne « romans d’océanie », ce qui a un goût de cocotier que mes livres n’ont pas.
Mine de rien, mes catégories me font frôler le tourni existensialiste et tourner bourrique,ce pourquoi, je les ai laissées en plan, pour l’instant. Il n’y a pas à dire, la géographie, ce n’est pas littéraire, mais politique.
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