« AhhhAhhhAhhh »,AhhhhhhhhhhhhhhAhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhAhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhhh », comment dit-on bâillements en islandais ?
A peu près au milieu de la lecture en survol de plus en plus plané de cette lecture , je me suis dit « Tiens je vais prendre celle-là en note ». Vu que, pour une fois, je lisais près d’un stylo, je l’ai fait. Le narrateur-journaliste mène l’enquête et en même temps, il pense à des choses essentielles, comme les rapports hommes-femmes, ce qui donne : » Tandis que je rentre à l’hôtel dans l’air froid et tranquille, une phrase d’Agatha Christie me revient en mémoire : un archéologue est le meilleur des époux que puisse trouver une femme : plus elle avance en âge, plus il s’interresse à elle ».
Je me suspecte moi-même ne n’avoir poursuivi que pour en trouver d’autres, des comme celle-là. Plus loin encore : » Mon appel de ce matin l’a déconcertée, mais grâce à ma dextérité et et la souplesse naturelle qui me caractérise dans les échanges humains, elle m’ autorisé à passer la voir (…) » On pourrait se dire que c’est de l’autodérision, ben non. Parce que notre narrateur, il est cultivé, faut pas croire. Ainsi : » Ainsi, le temps a suspendu son vol numérique pendant que la maison brûlait » ou encore » La vue qui s’offre (…) sur le rivage et sur le ciel bas et lourd pèse comme un couvercle » ou alors le traducteur s’ennuyait autant que moi, je compatis … Faut dire que des fois l’action est palpitante : » Des filets de pluie s’écoulent le long de la vitre. j’attrape un morceau d’essuie-tout pour éponger l’eau qui a goutté par terre ». Ouf, j’avais eu peur … Il se serait passé un truc que j’aurais loupé pendant les trois ou quatre derniers chapitres ? Heureusement, non. Faut dire qu’il ne se passe pas grand chose, mais qu’est-ce qu’il en cause, le gars ….
Une maison incendiée, une vieille, historique, dans le fin fond de l’Islande, un camping car volé à des touristes lithuaniens dont on peut,évidemment, se demander ce qu’il font là, trois adolescents gothiques, une commissaire revêche qui fait de la poèsie, un brigadier chef plus réactionnaire qu’alccolique, des avions qui passent leur temps à ne pas décoller, et donc notre journaliste-enquêteur-narrateur, plus une palanquée de personnages qui n’ont pas vraiment d’utilité utile à une intrigue plate à n’en plus pouvoir d’attendre qu’elle se termine ….
Sur la couverture, il est marqué « l’autre islandais », je préfère l’autre.
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