Jane Prescott est domestique à New York dans les années 1910. Elle connait très bien les codes et les usages qui se pratiquent dans les grandes familles de la ville, et les préséances matrimoniales qui y règnent. Elle a été engagée pour ses compétences dans une famille qui n’appartient pas encore vraiment au beau linge. La fortune des Benchley est récente, ostentatoire, à la limite du mauvais goût méprisable. Sa mission première est de donner un peu de patine à la façade familiale et notamment de permettre aux deux filles de jouer convenablement leur partie dans le marché du mariage.
Pour l’ainée, Louise, la cause semble perdue d’avance. Sans grâce, voûtée par la timidité, pataude, les mains larges et épaisses, l’ensemble est peu mariable. Ses qualités de cœur comptant peu dans la balance, c’est surtout à elle que Jane s’attache.
Avec la plus jeune, Charlotte, il y a peu à faire. Jolie, élégante, elle manie la robe de créateur avec brio, elle sait se mettre en valeur, un peu trop même. Ses manières aguicheuses, sans faire déborder les convenances, toutefois, flirtent avec un certain culot, peu propice à lui attirer les faveurs de toutes. Surtout qu’elle pêche dans des eaux déjà réservées. Elle conquiert ainsi un gros poisson, un riche héritier très en vue, Robert Norris Newsome. Certes, il est beau, riche, le patronyme est de bon augure et le fortune solide, il traîne cependant une réputation qui a quelques vapeurs de souffre ; le jeune homme est d’une flambeuse arrogance et, à l’approche de l’annonce officielle des fiançailles, semble peu pressé de marquer un attachement sincère et sans failles. Il le payera cher.
Jane Prescott se retrouve alors détective. Fille d’émigrant écossais, elle a été élevée par son oncle, pasteur dont la spécialité est de recueillir les prostituées en voies de reconversion. Solitaire, elle a pour seule meilleure amie, Anna, fille d’épiciers italiens, ouvrière révoltée par l’injustice qui a épousé la cause anarchiste. Ce qui lui donne une certaine hauteur de vue pour donner une vraie atmosphère à ce polar à la Downton Abbey, sans avoir la finesse sarcastique d’un Wharton. Mais l’intrigue se laisse bien dérouler et l’ensemble est de bonne facture pour qui se laisse tranquillement aller dans un canapé avec plaid.
Il semble d’ailleurs que ce soit le début d’une série, d’après ce que j’ai compris de la préface (ne pas la lire avant, d’ailleurs, elle résume quasiment la moitié du roman !)
Pas mon truc cette ambiance huppée mais je ne doute pas que ce roman va trouver son public.
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Je confirme, absolument pas pour toi ! Pas assez d’arsenic chez les vieilles dentelles !
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Une série? Bon, là j’attends.
Merci de prévenir pour la préface (mais les gens qui l’écrivent, ils sont idiots ou quoi?)
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Bon, je ne suis pas certaine non plus pour la série, mais dans la préface, on annonce l’entrée de Jane dans la série grandes détectives de 10-18 … Elle est moins nunuche que certaines, genre les Miss Marple modernisées … Et en plus, d’ordinaire, je ne lis pas les préfaces, mais là j’ai cru que c’était le début du roman, carrément !
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Je crains que cette ambiance ne soit pas trop ma tasse de thé. Je vais retourner dans mon bled perdu!
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C’est pourtant très « cup of tea time » ….
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si ce roman croise ma route je le lirai si j’ai besoin de me détendre, mais je n’aime pas trop les séries.
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C’est vraiment un roman de détente … Et je suis dans une série de romans détente en ce moment, dès qu’il faut trois neurones, je relis trois fois la page, un pour chaque neurone.
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le mot série me détourne un peu, par contre le sujet lui même j’aime assez on verra
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On ne peut ne pas se précipiter …. Et e contenter d’un moment e lecture assez divertissant, sans engagement pour la suite !
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J’ai adoré ce livre, que j’ai dévoré en quelques jours à peine !
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Sans vraiment l’adorer, je l’ai moi aussi dévoré !
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