Partie italienne, Antoine Choplin

9e43d86a90758baf1c_a3acb149b5d2a6c7b6_IMG_8213 (1)Cette partie se joue en 100 pages à peine. Entre histoire d’amour genre coup de foudre improbable, passion pour les échecs, il y traine un air de tango, un gout de Campari, mais aussi un grand père assassiné à Auswitchz … C’est joliment écrit mais quelque peu disparate …

Gaspar est un artiste parisien. La veille de son arrivée à Rome, il a participé à l’inauguration presque triomphale de l’exposition consacrée à son projet « Même pas mort » : des installations de petits bonhommes dispersés dans Paris et voués à la disparition et à la dégradation. On expose ce qu’il en reste. La nuit fut chaude, une partie fine à trois, avec comme partenaire son agent, Amandine. La même qui lui a réservé son hôtel à Rome, et le bombarde de coups de fils dont il n’a cure. Gaspar joue aux échecs sur la terrasse de Campio Fiori au lieu d’écrire sa conférence sur un artiste d’art brut décédé. Il pousse les pions avec des inconnus de passage sous les encouragements du marchand de légumes et du patron du café, à  l’ombre de la statue de Bruno, brûlé vif comme hérétique par l’inquisition moyenâgeuse ( ça n’a pas l’air comme cela, mais la statue a de l’importance …). L’artiste Gaspar pratique un art éphémère et la plume de l’auteur en cette première partie, rythmée par le bruit des conversations et celui des pions en buis se laisser gouter comme une ballade romaine …

Et puis, une joueuse, charmante et mystérieuse arrive en un drapé de robe ou de jupe parfait, que la brise soulève agréablement, comme elle même se caresse les mèches blondes charmantes … Et la donne change, elle  bat Gaspar à plate couture et l’artiste solitaire fond comme une allumette et se met à accumuler les répliques spirituelles d’une drague espiègle … Tout se noue là, et se greffe au désir une histoire de de grand père champion d’échec, de plans de parties conservés par un ermite, retrouvés et rejoués. Les violons se mettent à dominer la partition et ma foi, je n’ai plus entendu qu’eux …

Le récit parle bien d’art, d’humanisme et de désir, mais c’est un peu léger quand même …

22 commentaires sur “Partie italienne, Antoine Choplin

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    1. En lisant ton commentaire, je réalise qu’il y a de moins en moins d’auteurs que je suis systématiquement, les « chouchous » pour lesquels j’avais créé une rubrique. Rubrique que je devrais actualiser d’ailleurs … Je papillonne davantage, comme souvent attirée par la lumière d’une nouveauté ! Comme pour Antoine Choplin, d’ailleurs, que je n’avais jamais lu.

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  1. J’ai beaucoup aimé, parmi ses premiers titres, « Le héron de Guernica » et « La nuit tombée ». Et puis ceux que j’ai lus par la suite, comme celui-là pour toi, m’ont laissé une sensation de fugacité. Dommage, car oui, son écriture est belle.

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    1. Quatre titres dans ton index pour cet auteur, tu as persévéré ! Je ne suis pas certaine de lire encore cet auteur, ou alors lorsque j’aurais oublié la déception de ce petit récit, certes bien écrit, mais quelque peu vain.

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    1. Et oui, les titres que tu mentionnes semblent avoir touché pas mal de blogueuses, finalement ! Mais pour celui-ci, franchement, je ne vois pas de réelle colonne vertébrale au récit, et la romance de la seconde partie noie le propos « humaniste ».

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    1. En tout cas, ce texte ci est très bref ! Et effectivement, frustrant … Visiblement, vu les commentaires précédents, il y a « La nuit tombée » et « Le héron de Guernica » qui sont plus satisfaisants.

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